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On the Road
Big Bad Wolf
“Il y a des moments rares dans l’existence où une porte s’ouvre et où la vie vous offre une rencontre que vous n’attendiez plus. Celle de l’être complémentaire qui vous accepte tel que vous êtes, qui vous prend dans votre globalité, qui devine et admet vos contradictions, vos peurs, votre ressentiment, votre colère, le torrent de boue sombre qui coule dans votre tête. Et qui l’apaise. Celui qui vous tend un miroir dans lequel vous n’avez plus peur de vous regarder.”
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Je l'ai peut-être été pour toi, Griven ? Cette personne ?
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Toi, t'as été mon essentiel.
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Alors que pourrais-je te dire d'autre que "Merci" ?
Merci, car par ta simple existence et par les choix que tu as fait, à l'aube de notre rencontre, tu as changé l'existence d'une pauvre gamine paumée sur la route.
En marchant à tes côtés pendant si longtemps, j'ai entraperçu certaines des blessures très profondes, que tu t’efforçais de dissimuler au fond de tes yeux d'or. Mais j'y ai également vu une partie de mon salut. Tu m'a ouvert des possibilités auxquelles je n'aurai jamais pu avoir accès ailleurs que dans mes rêves de gosse.
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Je n'ai pas la prétention de tout savoir de toi, même si je te connais bien, mais je sais au moins ce que tu n'es pas.
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Je t'ai offert du temps, de la confiance, de l'affection. Toutes ces choses qui t'ont pourtant fait si longtemps défaut.
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Mon cadeau n'est pas une guérison miracle. C'est juste un changement d'angle. Une nouvelle perspective pour une perception différente afin que tu ne te blesse plus en navigant dans ce monde si différent de toi.
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Tu mérites tellement mieux, ami loup-garou.
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Je t'aimerai toujours, Griven, mon Grand Méchant Loup.
Je me souviens comme tout à changé quand j'ai découvert ce que tu étais vraiment.
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Ta fourrure brune, presque auburn, terminée par une longue queue de loup, tes yeux d'or brillants, des crocs et des griffes, une stature gigantesque.
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Tu te tenais sur tes deux pattes et tu t'es redressé de toute ta hauteur en me voyant.
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Nos regards se sont croisés et je n'y ai pas lu de la colère ou du ressentiment. Pas plus que de la honte.
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Non. Tes yeux étaient délicieusement humains. Rusés. Lisibles. Comme si tu avais entrouvert une porte fermée depuis trop longtemps sur ton âme.
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Et en un bond, tu t'es enfuis. Rapide comme le vent qui souffle dans les branchages.
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Évidemment, j'ai fini par te retrouver.
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Tu craignais ma réaction. C'est pour ça qu'avant ça tu te cachais de moi. J'ai fini par le comprendre.
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Mais nous savons que les années qui suivirent ce jour où j'ai découvert cette part essentielle de toi furent les plus belles et heureuses de ces 8 années où nous avons vécus ensembles.
En harmonie.
Est-ce que tu l'as ressenti aussi ?
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Aujourd'hui, même si quelque chose a changé, je rêve encore de ces moments de quiétudes.
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Peut-être qu'on en connaîtra d'autres tous les deux ?
Qui sait ?
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Ça arrivera.
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Même si c'est avec quelqu'un d'autre.
Même si c'est sans moi.
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Depuis, les évènements qui ont suivit cette époque ont fait que tu as refermé cette porte que j'avais mis tant de temps à ouvrir.
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Mais si elle est fermée, je sais aussi que ce n'est pas à clé.
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Mon grand méchant loup, voici le conseil d'un "nid à emmerdes" :
"Garde toujours espoir."
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