On the Road

Nous sommes le 28.07.2022. Il est 16h19.
La vérité c'est que je me sens terriblement seule et vulnérable. Je fais le compte de mes amis et je me rends compte qu'aussi disponible je me rende pour eux, eux ne peuvent pas être là pour moi quand j'en ai vraiment besoin. Faut dire que j'ai le chic pour dénicher de belles personnes avec des pathologies aussi gratinée que la mienne et un emploi du temps de ministre. J'ai eut une impulsion aujourd'hui : Et si je me tuais ? Mais ma résilience, éprouvée au fil des ans m'en a préservé. Après tout, je ne veux pas mourir. Mais je souffre tellement. Je ressens un vide abyssal en moi. Je ne devrais pas ressentir ça, à dire vrai, je ne comprends pas d'où ça vient. Mais C'est là. J'étais si heureuse d'être en vacances pendant 3 semaines et voilà que ma deuxième semaine arrive bientôt à son terme et la dépression a sucé tout ce qu'il me restait de motivation et mon envie de profiter ainsi que ma peur métaphysique du temps qui passe invariablement se disputent à mon moral bas qui me paralyse et m'empêche de réaliser mes projets. Je suis donc là à évaluer mes possibilités, à savoir que mon salut dépends des autres car la solitude qui me pèse est un poison aussi vicieux que la dépression contre laquelle je me bat depuis si longtemps. Et je regarde ma liste d'amis et parmi eux, personne qui ne parvient à atteindre dans mon esprit le niveau requis pour que je veuille me reposer dessus et les rares qui l'auraient ne peuvent rien pour moi. Travail et obligation familiale. Qu'en est-il de ma douce moitié ? Tout aussi inutile. Je l'aime mais ça fait longtemps que je me suis résolut au fait qu'il ne pourrait jamais m'aider. A dire vrai, j'ai besoin de fréquenter des personnalité qui me stimulent intellectuellement et malheureusement, le côté sédentaire de ma moitié et son manque terrible d'imagination ou d'initiative captivante ne fait que me déprimer d'avantage et me plonger dans une routine psychologiquement destructrice. Jeux vidéo, série, film et une épaule pour pleurer, c'est tout ce qu'il peut m'offrir. Malgré tout je chéris nos moments ensemble, même si je suis ravagée par le mal. Mais il ne pourra jamais m'aider. Pas plus que je ne peux moi-même l'aider. Je ne peux pas compter sur lui et je partage mon quotidien avec lui. Je n'ai personne pour partager des projets et mes rêves d'associations inspirantes ne sont plus que de la merde. C'est si dur de se battre quand on est seul. C'est si dur d'espérer être compris ou deviné. J'ai crié au secours auprès de mes seules amis il y a une semaine et personne n'a répondu présent pour moi. J'ai crié au secours auprès de ma famille aussi mais rien. Que puis-je faire de plus ? Continuer de m’époumoner ? Je ressens l'angoisse de l'existence. J'ai parfois envie que quelqu'un vienne me voir et me pose une main sur l'épaule en me disant : "Stop. Repose-toi maintenant, tu as tout ton temps." Un docteur qui me mette en burnout ad æternam.

Si quelqu'un tombe là-dessus, aidez-moi, je veux plus être seule. Je veux plus souffrir. Je vous en prie...